« Je suis née à Moscou. Mon arrière grand-mère et ma grand-mère sont nées et ont vécu toute leur vie à Moscou.
J’aime Moscou, parce que c’est ma maison. C’est aussi les gens que je croises, comme on croise les siens chez soi. Je l’aime également en tant que peintre. Malgré tous ces changements qu’elle a subi, il lui reste des îlots : le cercle des boulevards, Taganka, où dans l’ancienne maison du Conseiller d’Etat Véritable P.G. Chelapoutin, j’ai vu le jour, les quais de Yauza, Kadachevskaya, le fleuve Moskva et son île principale Krasnyi Oktiabr. Juste en face se trouve l’extraordinaire maison du cheminot Perzev, construite en quatre mois au début du XXème siècle. Ses émaux ont été réalisés par des étudiants de l’école de Sourikov, dans les ateliers construits spécialement pour ces travaux. Un siècle après ces émaux ont gardé leur fraicheur intacte …
Née à Moscou dans une famille d’artistes, j’ai suivi ma vision de la vie et je suis devenue peintre. J’avais peur de ne pas correspondre et de ne pas être à la hauteur de ce grand nom Peintre. Car je pense qu’un peintre, à travers ses oeuvres, forme et change la conscience de ses spectateurs. Qu’il est responsable des images qu’il apporte dans ce monde : à la société en général et à chaque personne en particulier.
Mes années d’études, d’évolution, de recherches se sont transformées en projets, en expositions en Russie, à Monaco, à Nice, à Zurich et à Paris. De l’amour à l’architecture. De Saint-Pétersbourg à Paris, ce sont les villes où l’architecture joue une mélodie, en rythmant les toits, en tournant les quais, en se perdant dans leurs perspectives pointues. De la musique de Bach, sur laquelle j’aime travailler, est née la série « le Clavier des boulots de Bach », où l’allée réelle des boulots s’intègre dans l’harmonie de la musique. De mon envie de montrer le blanc, sans utiliser la couleur blanche, est créée la série de peintures sur Souzdal blanc, où en hiver sous le soleil blanc dans le ciel blanc la neige blanche couvre les églises blanches.
Ensuite c’est Paris qui a envahie mes peintures : Paris blanc, Paris perlé, Paris nacré. Il est entré dans ma vie avec des nouvelles expositions, des nouvelles personnes, des nouvelles idées d’artiste, des nouveaux projets et des nouveaux aperçues du nacré.
Mon élément le plus fort est la Couleur : sa perception, la transmission de l’information à travers la couleur, l’harmonie de son utilisation qui fait naître à l’intérieur du spectateur un ressenti d’équilibre, d’harmonie et de force de la création.
Comme la musique qui vit le temps qu’elle sonne, les toiles vivent quand elles sont présentes dans notre quotidien, dans nos maisons, quand elles jouent pleinement leur rôle d’échange de l’énergie avec son spectateur : couleur – oeil – couleur – âme. »
Irina Alaverdova
Par cette première publication, nous débutons notre projet de collaboration entre la peintre Irina Alaverdova et . Avec un grand plaisir, nous te présentons sur nos pages, Lecteur, une première exposition de ses tableaux. Peints à l’huile et au pastel à Saint–Pétersbourg, Paris ou Nice.